Droit des enfants au maroc
L'État marocain a signé en 1993 la Convention des Droits de l'Enfant adoptée par l'ONU en 1989, charte qui reconnaît à chaque enfant le droit de grandir dans un climat de "bonheur, d'amour et de compréhension". Le devoir de l'État est donc de protéger l'enfant contre toutes les formes de violence, contre l'abandon et l'exploitation. En accord avec les Conventions internationales, le gouvernement marocain a fixé dans le nouveau Code du travail l'âge légal du travail à 15 ans. L'Éducation étant aussi un droit pour l'enfant, le gouvernement a lancé une vaste campagne de scolarisation dans le Primaire.
Il y a en effet urgence car les enquêtes estiment qu'un million et demi d'enfants ne sont pas scolarisés. La réalité vécue par les enfants marocains issus de familles citadines ou rurales défavorisées est donc bien éloignée de l'idéal énoncé par l'ONU.
La violence, les enfants la subissent sous plusieurs formes : selon l'Organisation Internationale du Travail, le Maroc reste aux côtés de la Chine et de l'Inde "l'un des pays présentant les pires formes de travail des enfants". Leur nombre est évalué à 600.000, dont l'âge s'échelonne entre 6 et 15 ans. les salaires se situent en dessous de toutes les normes, les heures ne sont aucunement réglementées. Les garçons occupent des emplois dans les commerces ou des entreprises. Les filles sont employées dans le textile et de nombreuses autres, entre 7 et 10 ans, recrutées dans les campagnes et littéralement achetées à des parents très pauvres, deviennent les "petites bonnes" taillables et corvéables à merci dans les familles citadines.
Des tentatives pour scolariser quelques heures par semaines ces enfants travailleurs restent des exceptions. Ceux qui ne peuvent plus supporter les conditions de travail accompagnées assez souvent de brutalités commises par l'employeur, s'enfuient et vont grossir le flot des "enfants des rues" issus de familles pauvres déstructurées, enfants de mères