Démophèle et philalèthe
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Je voudrais, aujourd'hui, creuser un peu cet aspect. Ce n'est possible que superficiellement, car si l'on veut examiner exhaustivement la question de la vérité, c'est toute la philosophie qui y passe.
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En revanche, si l'on aborde l'immense problème de la vérité, qui est celui de la connaissance, qui est celui du réel, en se plaçant uniquement du point de vue des prétentions respectives de la philosophie et de la religion, on peut parvenir à quelques remarques utiles.
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On peut remarquer, d'abord, que philosophie et religion ont une origine commune.
Sans remonter à la nuit des temps où tout a une origine commune, dès les premières manifestations de l'intelligence de l'homme, on s'aperçoit que l'attitude philosophique et l'attitude religieuse s'expriment dans la littérature et l'art pictural, en sont même non seulement la matière mais le moteur, probablement.
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Si l'on s'en tient aux premiers pas (et premiers débats) de la philosophie grecque classique, jusqu'au VIème siècle avant Jésus-Christ, on voit bien combien les philosophies (c'est-à-dire les différentes écoles) ont une fonction religieuse (explications de l'origine et de la finalité de l'univers et de la vie) et combien les religions (les différentes croyances) ont une fonction philosophique (pour les mêmes raisons).
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Plus tard, en Occident, au VIème siècle la philosophie disparaît (Fermeture de l'Ecole d'Athènes par Justinien en 529). Elle ne réapparaîtra que sept siècles plus tard avec Thomas d'Aquin, mais sous le statut de "servante de la théologie".
La philosophie aura les plus grands difficultés à s'affranchir de cet état d'esclavage, ce qui sera le travail des Lumières, commençant avec la Renaissance, s'achevant dans le bruit et la fureur au temps de la séparation. .
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