En passe de devenir un grand classique du film d'horreur : La mouche de David Cronenberg, remake de La mouche noire de Kurt Neumann, sorti en salle en août 1986, est un film fantastique à la limite de la science fiction.
Quand "horreur" rime avec "super héros", on découvre Seth Brundle : un étrange physicien caché au Canada et n'ayant d'autre lubie que la téléportation ! Tombant amoureux de la belle Veronica Quaife, il goûte enfin au bonheur. Mais la chance tourne et notre petit couple est embarqué dans quelque chose qui les dépasse.

"Ce film dégage bien quelque chose mais l'horreur prend parfois trop le dessus." nous raconte une spectatrice.
Ce long métrage pose effectivement de nombreuses questions existentielles si l'on sait passer au dessus de l'horreur permanente.
En effet, il est ici question de devenir un créateur, de passer au dessus des lois universelles comme se propose de le faire Seth Brundle.
Il est également évoqué la limite de cette ambition, un homme serait il prêt à sacrifier la vie de celle qu'il aime ou même d'une parfaite inconnue au profit d'une découverte scientifique ?
Mais on s'interroge aussi sur des sujets plus proches du quotidien comme ce que peut entraîner une jalousie amoureuse entre deux hommes (d'une part Seth et d'autre part Stathis Borans : chef et ancien amant de Veronica).
L'avortement, la priorité entre amour et travail, entre amour et passion ... sont aussi à citer au nombre des sujets abordés.

Cependant, on ne peut se limiter à ce versant du film. Certes, le réalisateur a donné une dimension intellectuelle à sa réalisation mais ce film fait aussi parfois "brute de décoffrage" avec du "gore" inutile qui aurait pu n'être que suggéré.
Pourtant, il y a de nombreux passages intéressants malgré l'horreur de certains détails. Ainsi, on citera la scène où Veronica ne reconnaît plus son amant qui devient de plus en plus violent, dominé par la "maladie", qu'elle décide alors de fuir. Puis, elle revient vers