En Attendant Godot
Samuel Beckett est un célèbre dramaturge, poète et écrivain irlandais, d’expression française et anglaise. S’il est l’auteur de romans tel que Molloy et l’Innommable, son nom est surtout associé au théâtre absurde. Il a écrit de nombreuses pièces de théâtre absurde comme Oh les beaux jours, Fin de partie et En Attendant Godot. Celui-ci paraît en 1952 et met en scène deux couples de personnages : les vagabonds (Vladimir et Estragon), les maîtres et esclaves (Pozzo et Lucky) et répète le même scénario sur deux actes. Dans la scène d’exposition, les deux vagabonds se retrouvent dans un non-lieu pour attendre « Godot ».
LECTURE
Problématique I. Scène d’exposition singulière
1°) Cadre spatio-temporel minimaliste
Espace : paysage symbolique et dépouillé (no man’s land) « route à la campagne, avec arbre » ; Lieu extérieur, indéterminé. Lieu de passage favorable aux rencontres.
Temps : « soir » s’oppose à la tradition classique (unité de temps pas respectée) ; « Depuis le temps » -> durée mais indéfinie ; (l.34) ambiguïté (association d’un temps défini et d’un temps indéfini) ; (l.40) opposition entre « Alors » et « Maintenant » insiste sur la nostalgie du temps qui passe.
« Trop tard » -> impossibilité d’agir, renoncement face à l’action
2°) Des personnages déroutants
Estragon désigne une plante aromatique / Vladimir prénom slave (PAS de nom de famille).
Des vagabonds, des personnages statiques (E assis, refuse de bouger et d’embrasser V -> sentiment d’impuissance, d’échec, de solitude)
Une communication approximative. 2 phrases scellent les retrouvailles (l.12-13) mais sur un mode déceptif. Refus de l’embrassade : rejet de l’autre, repli sur soi ; enchainement des questions et réponses fonctionne mal, la réponse n’apporte pas l’information attendue. E prend rarement l’initiative du dialogue (sauf à la fin -> jeu de scène avec le bouton)
V -> volonté d’apporter des réponses, aptitude à changer d’attitude, à se ressaisir,