Entretien avec mustapha el khalfi
Médias: La feuille de route de l’équipe Benkirane «Je suis contre les condamnations pour des délits d’opinion - L’Economiste: Le programme du gouvernement a consacré un important volet à la presse. La réforme de ce secteur fait-elle partie de vos priorités? - Mustapha El Khalfi: Effectivement, mais il faut attendre le vote et l’approbation du programme du gouvernement par la Chambre des représentants jeudi prochain. Après, nous allons engager et instaurer un système de concertation entre les acteurs concernés. Au niveau de la presse écrite, nous avons la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) comme acteur principal et le Syndicat national de la presse marocaine. Le système envisagé doit aboutir sur une approche participative pour mieux décliner et préciser les éléments de la réforme. Nous avons comme référentiel, la Constitution dont les articles 27 et 28 définissent nos obligations. Un référentiel qui a été à la base des propositions du programme gouvernemental. En ce qui concerne le futur Code de la presse, il doit refléter les dispositions constitutionnelles concernant la liberté de la presse en plus de la loi sur l’accès à l’information. Il y a également lieu de citer l’instauration d’une instance indépendante pour l’auto-régulation du métier qui se chargera du respect de l’éthique de la profession et qui sera au niveau des standards internationaux en la matière. - Est-ce que vous pensez à une instance équivalente à la Haca? - Pour mieux accompagner le corps de la presse marocaine, il faut une telle instance. Ce qui est préconisé, c’est la mise en place d’un Conseil national de la presse. Parallèlement, nous allons veiller à la conclusion d’un nouveau contrat-programme avancé entre l’Etat et la FMEJ. Une évaluation de celui établi il y a quelques années (en 2005) a donné un résultat globalement positif. Mais, maintenant, il y a d’autres obligations