Est-ce dans la solitude que l’on prend conscience de soi ?
Est-ce bien dans la solitude que l’on prend conscience de soi ? Pour répondre à cette question, nous allons commencer dans une première grande partie par tenter de donner au terme de « solitude » une définition correcte en rapport avec l’isolement, puis nous verrons comment cette solitude permet l’introspection de soi, et ce que le terme d’introspection signifie, pour ensuite terminer avec le cogito de Descartes. Dans une deuxième partie nous observerons une seconde vision de la solitude par rapport à l’absence d’autrui, et que la solitude trop poussée est un danger dans la prise de conscience de soi car nous pouvons nous perdre nous-mêmes. Et ainsi, dans une troisième partie, nous observerons en quoi les autres jouent un rôle nécessaire et décisif dans la prise de conscience de soi, et comment autrui peut se révéler être un obstacle dans le processus d’identification.
Tout d’abord, il faut commencer par définir la solitude. De quelle solitude parle-t-on ? Ici, nous allons d’abord analyser le terme de solitude en tant qu’absence de regard extérieur sur nous-mêmes. C'est-à-dire que la solitude, ici, prend le sens de l’isolement, et connote le fait de se trouver loin des autres, donc celui de se trouver seul. Seul, dans le sens où personne n’est avec nous pour nous distraire ou nous juger. Milan Kundera dit : « Solitude : douce absence de regards ». La solitude n’est pas forcément négative : en effet, lorsqu’on est seul, cette solitude nous permet de penser plus librement, sans être « parasité » par le regard ou le discours d’autrui. Le fait de se trouver seul permet alors ce qu’on appelle une introspection. Qu’est ce que l’introspection ? Étymologiquement, le terme d'introspection vient du latin « introspectus », qui signifie « action de regarder à l'intérieur ». Mais à l’intérieur de quoi ? Et bien l’introspection permet d’observer l’intérieur de nous-mêmes. Cet état de réflexion sur soi-même