Euthanasie
Assisterons-nous à une répudiation de nos protections et valeurs fondamentales?
--Louis DeSerres, Fellow, Canadian Center for Policy Studies Juillet, 2010r
--L’acte médical irréparable suppose un médecin infaillible1 --Autoriser l’euthanasie, c’est poser cette terrible question à toute personne vulnérable: Avez-vous pensé à l’euthanasie?
RÉSUMÉ Autoriser l’euthanasie ou le suicide assisté n’affectera pas seulement ceux qui le désirent. Dans toutes les sociétés qui l’ont autorisée et où les recherches ont été effectuées, il y a eu des victimes innocentes. De plus, la société devra autoriser un nouveau groupe de personnes à donner la mort. Pour ces personnes, l’obligation de perfection dans leurs jugements est irréaliste, en plus de les désensibiliser à l’acte de donner la mort. L’exemple de l’abolition de la peine de mort afin de garantir qu’aucune personne innocente ne soit condamnée à mort s’applique dans le cas de l’euthanasie. Le condamné a droit à un processus judiciaire exhaustif. Il est impossible, et irréaliste, de mettre en place un ensemble de mesures aussi élaborées en vue de garantir le droit à la vie de victimes éventuelles d’euthanasie ou de suicide assisté. Enfin, en autorisant l’euthanasie ou le suicide assisté, la société se trouve à en faire la promotion auprès de toute personne vulnérable. On dévalorise ainsi la dignité de tous ceux qui souffrent.
INTRODUCTION La consultation publique en cour actuellement vise à éclairer nos législateurs sur l’épineuse question de l’euthanasie et du suicide assisté. Leur responsabilité est grande. Ils doivent non seulement être à l’écoute des demandes de la population, mais ils doivent aussi arriver à des conclusions qui respecteront les acquis de notre société. Ils ne peuvent et ne doivent miner les assises de celle-ci sans ouvrir la porte à une renonciation, même graduelle, des protections déjà reconnues dans nos chartes