Explication de texte : pascal, pensées, 103
Dans ce texte, on trouve deux termes élémentaires : le juste et le fort. Ici, le juste prend le sens de ce qui est bon moralement, et qui recherche l’égalité des hommes. C’est une idée, et elle a plusieurs applications possibles. Le fort, lui, est ici une source d’oppression, une contrainte que l’on subit ; elle est objective et appliquée. La question que se pose Pascal ici semble être que, bien que la justice et la force s’opposent, pourraient-elles s’associer pour arriver à vaincre les faiblesses de chacune, sans pour autant que l’une l’emporte sur l’autre. Il prouve, après avoir opposé la force et la justice, et montré que chacun a besoin de l’autre, que la force l’emporte toujours face a la justice. Cependant, si le juste n’existe pas en réalité, la justice appliquée ne serait que la loi du plus fort. Est-il possible alors d’appliquer une loi juste sans que la force prenne le dessus ? Peut-on faire respecter le juste sans la force ? Pascal oppose tout d’abord le juste et le fort implicitement puis explicitement. Il tente ensuite de les concilier en montrant que le fort a besoin du juste et le juste du fort ; ce faisant, il oublie de mentionner la possibilité dans le juste. Finalement, il montre que lorsqu’on les combine, la force l’emporte toujours sur la justice ; pourtant, les deux sont incompatibles et la justice est bien possible sans la force, contrairement à ce que pensait l’auteur.
Pascal définit tout d’abord les termes de « juste » et de « fort », en montrant leur opposition. L’auteur pose une définition du « juste » lorsqu’il dit « Il est juste que le juste soit suivi » : le juste s’impose comme une obligation. Le juste représente les idées permettant l’égalité entre les hommes, et est donc abstraite. Il relève du droit : en tant qu’obligation, c’est une possibilité de droit ; le juste n’est donc pas nécessairement applicable dans les faits. Il fait ensuite de même avec le fort : « il est