Faut-il éviter de se contredire ?
Introduction
L'expression "faut-il" pose à la fois la question d'une possibilité effective, mais surtout l'idée d'une obligation morale. Peut-on effectivement choisir d'être cohérent avec soi-même ? Est-ce que ce choix dépend de soi ou des circonstances ? La contradiction peut relever à la fois de l'erreur mais aussi de la faute. On peut être amené à se contredire délibérément pour se sortir d'affaire, par opportunisme (caractère volontaire de la contradiction). Mais on peut aussi être amené à se contredire par ignorance, par manque de rigueur, et d'attention. C'est donc des circonstances non intentionnelles que nous commettons une faute. Le problème est donc de savoir si éviter de se contredire consiste-t-il à éviter de se tromper ou bien à éviter de se parjurer ? La contradiction est-elle toujours évitable ? Une pensée qui prendrait acte de ses contradictions n'est-elle pas une consciente d'elle-même ? La contradiction n'a-t-elle pas un rôle fécond pour la pensée dans la mesure où elle agit sur un problème ?
L'enjeu est celui du statut de la vérité : cette vérité est-elle visée dans le discours ou sommes-nous simplement indifférents et à la vérité et aux autres ? Si nous nous soucions de la vérité, quel rôle la contradiction peut-elle jouer dans cette recherche ?
I) Qu'est-ce que se contredire ? a
Définition de la contradiction avec des exemples précis. b
Examen de la nature de la contradiction :
Si c'est une faute logique, elle renvoie au non-respect d'un certain nombre de règles de la pensée formelle. Quand elle est intentionnelle, elle nous amène à réfléchir aux rapports que nous avons avec les autres parce qu'elle témoigne d'une certaine foi. Elle renvoie à la volonté de vouloir instaurer avec l'autre plutôt un rapport de force plutôt qu'un dialogue et une reconnaissance. Ce qui caractérise le dialogue, c'est le souci de vérité.
II) Que