Fiche La Peste
La Peste représente tout d’abord la prison que constitue la condition humaine. Elle légitime le droit à l’invention et introduit le romanesque. C’est un roman qui renvoie à la connaissance ou à l’expérience de « ce qui existe réellement, c’est-à-dire du monde tel qu’il est. »
L’oeuvre se situe dès la 1ère phrase dans le temps (194.), dans l’espace (Oran). Son genre est précisé : « chronique » (analyse personnelle de la société contemporaine faute de manière régulière, datée, et s’appuyant sur des faits concrets)
Camus : « La Peste, dont j’ai voulu qu’elle se lise sur plusieurs portées a cependant comme contenu évidant la lutte de la résistance européenne contre le nazisme. […] La Peste, dans son sens est plus qu’une chronique de la résistance. Mais assurément, elle n’est pas moindre. »
Le nom de l’œuvre fait référence à l’expression « peste brune » qui désigne les nazis. Notations qui renvoient à la résistance et à l’occupation allemande :
- incapacité des gouvernements en place
- La presse ignorante, futile, mensongère et baillonée
- Le rationnement de l’essence et des vivres
- Les ruptures de stock, la pénurie de papier
- Les problèmes de ravitaillement
- « fours crématoires » et « camps d’isolement »
-Les sentiments et les souffrances éprouvées par les prisonniers de la peste.
5 parties qui font penser aux 5 actes d’une tragédie. À la fin de chaque partie : une phrase crée un effet de suspense.
Effet de symétrie : au début, description d’Oran et à la fin généralisation « une cité heureuse.
Le texte est présenté comme une chronique : recueil de faits historiques rapportés dans l’ordre de leur succession.
• 1ère partie : dates précises « 30 avril », mort du concierge => début de l’épidémie
À partir du 3ème chapitre : flou temporel
• 2ème partie : Au début, anticipation puis on revient à deux jours après la fermetures des portes.
Plus de dates précises, mais des dates relatives à la fermeture : « le lendemain », « 2