Fiche technique : hume et hobbes, les précurseurs d’une pensée de l’etat

2185 mots 9 pages
Lorsqu’Aristote affirme que « l’homme est un animal politique », il veut dire que la condition de société est naturelle aux hommes, la cité est naturelle. C’est ce postulat de départ de la philosophie antique que les philosophes théoriciens de l’état moderne vont remettre en question ouvrant ainsi une brèche qui va conduire à la modernité. Ainsi l’un des aspects les plus important de l’œuvre de Hume et Hobbes est la question des origines des sociétés civiles et donc de l’Etat civile. En effet dans leur conception ces deux termes s’équivalent car il ne peut y avoir de société sans Etat. Ce sera Hegel qui, plusieurs décennies plus tard, accomplira la distinction entre les deux et ouvrira la porte à la possibilité d’une société sans état, idée abondamment reprise par la suite. Il est donc primordial de comprendre que pour Hume et Hobbes remonter aux origines de la société civile, c’est remonter aux origines de l’Etat. C’est donc en cela que ces deux auteurs, bien que non contemporain (Hobbes précède Hume) sont précurseurs d’une pensée de l’état et donc constitue un moment clé en Histoire de la pensée car ils se placent en rupture complète avec l’Antiquité.
Par souci de clarté du propos j’exposerai les conceptions des deux auteurs séparément, mais en mettant bien en relation les liens de parentés existant entre les deux pensées et leurs grandes différences. Je suivrai donc l’ordre chronologique, la pensée de Hume étant fortement imprégné de celle de Hobbes, je commencerai par Hobbes et terminerai par Hume. Cette nouvelle manière de penser l’Etat ayant des conséquences dans le rôle que l’Etat doit avoir. Je tacherai de déceler tout au long de cette fiche les conséquences économiques de la naissance de l’état impliquées par les auteurs.

I. Hobbes : La violence de l’état de nature comme facteur explicatif de l’Etat. L’état a pour rôle de mettre en place des conventions, notamment l’assurance de la propriété privée, afin de permettre aux hommes d’être industrieux

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