Fonctionnalisme
L’approche fonctionnaliste & la question du changement social Supplément à la note de lecture : critique interne L’approche fonctionnaliste fait l’objet d’importantes critiques. Premièrement, le principal reproche fait au fonctionnalisme porte sur son statisme. En effet, cette approche prône un équilibre statique du monde social, qui lui-même résulte d’un consensus social fortement présent dans le système social. En accentuant sur la force du concordat, le fonctionnalisme exclue entièrement la théorie du conflit. Le second problème majeur auquel le fonctionnalisme peine à répondre porte sur l’aspect diachronique des phénomènes sociaux. Cette carence historique explique sans doute le questionnement suivant : avec un tel ancrage statique et synchronique, le fonctionnalisme peut-il réellement rendre compte du changement social ? Le débat a déjà été mené par un grand nombre de sociologues, nous tenterons de mettre en avant une synthèse de trois approches intéressantes. Talcott Parsons a tenté de prendre en compte la question du changement social. Selon lui, chaque changement social a une direction générale et passe par certains niveaux de développement qui lui permettent de s’adapter au nouveau système. Il conçoit la modification de la société comme étant le produit de la différenciation sociale. À ce stade, Parsons utilise ses 4 fonctions impératives de l’action sociale pour montrer qu’elles permettent d’aider le processus de changement à se mettre en place et à garder un certain équilibre du système social. Pour lui, le schéma AGIL permet, notamment par l’intégration et la généralisation des valeurs et normes, de ne pas brusquer l’environnement. En somme, Parsons établit une analyse limitée du changement social,1 car il ne prend pas en compte les formes rapides et abruptes que celui-ci peut avoir également. En ce sens, il s’inscrit dans un fonctionnalisme conservateur. Robert Merton peut être également intéressant