Alfred De Vigny écrivit un jour dans son célèbre Dernière nuit de travail, du 29 au 30 juin 1834 que d'après lui l'écriture est une "fuite sublime vers des mondes inconnus". Le corpus étudié rassemble quatre textes d'auteurs et de siècles différents. Nous trouvons tout d'abord Charles Baudelaire avec L'Etranger suivi de Dernière nuit de travail du 29 au 30 juin 1834 de Vigny. Viens ensuite Victor Hugo avec Fonction de poète et pour finir Ce que dit Elsa de Louis Aragon.
Est-ce que pour être poète il suffit de se laisser emporter pas son imagination ? Est-ce réellement la définition de l'écriture et est-elle applicable à tous les poètes ? C'est la question que nous nous poserons. Nous remarquerons que cette définition varie selon l'idée même que ce fait le poète de sa vocation.

Les poètes présentent des idées de la poésie très différentes, qui suivent majoritairement un mouvement littéraire. Les romantiques étaient des hommes et des femmes, souffrant de ce qu'appelle Alfred de Musset le mal du siècle. Ils n'étaient pas en accord avec la société et ses valeurs et c'est souvent pour cela qu'ils se marginalisaient. Pour ces artistes, la poésie devait tout d'abord retranscrire la souffrance du poète. Le poète romantique parle de sujets intemporels qui traversent les siècles ( l'amour, la solitude, l'angoisse fasse au temps qui passe, la mélancolie…) et qui malgré tout continue de toucher les lecteurs d'aujourd'hui. Pour ces poètes, tels que Baudelaire ou encore Lamartine, l'imagination " le possède par dessus tout", l'envahie et les plonge dans des " rêveries interminables". Nous pouvons donc affirmer que pour eux, l'écriture est bel et bien un voyage vers des mondes inconnus et que l'imagination est une force plus forte que la raison. L'imagination liée à l'écriture sont des moyens d'échapper à leur temps, d'éviter la dure réalité de la vie. C'est une fuite constante. Certains poète tels Hugo ou encore Mylène Catel pensent ( pensaient ) que la poésie est "