Fusion et acquisition
L'année 2004 s'est achevée sur une des pires catastrophes que le monde ait connues ; l'année 2005 a débuté par une des plus grandes opérations d'entraide de l'histoire à l'échelle de la planète. Mais cette entraide s'accompagne de craintes de trafic d'enfants rendus orphelins par la violence de la nature, et les opérations de secours se sont doublées de pillages : la mondialisation a toujours un double visage et on ne sait jamais lequel elle va montrer.
Les Etats-Unis seront, une fois encore, la nation phare en matière économique et financière, diplomatique et militaire. L'évolution de la croissance américaine, les perspectives de Wall Street, les événements irakiens, le nouveau mandat du président Bush et les changements qui vont intervenir dans l'administration, alors que les Républicains sont désormais majoritaires au Sénat et à la Chambre des représentants, vont figurer parmi les événements majeurs de l'année qui commence.
Aujourd'hui, à New York et à Wall Street, on balance entre optimisme et pessimisme. Optimisme sur la tenue du marché américain, pessimisme alimenté par les déficits et la difficulté à les réduire pour un pays dont les dépenses militaires sont actuellement difficilement compressibles. Le sentiment d'optimisme prend racine dans l'espoir que « les années de plomb » qui avaient suivi l'affaire Enron appartiennent au passé. Les milieux d'affaires new-yorkais commentent avec beaucoup d'intérêt les propos d'un « gourou » à la mode, Martin Lipton, qui publie une lettre très suivie. Il y a un an, cette lettre avait annoncé la mise en veilleuse des fusions et des acquisitions ; cette année, Lipton prédit et prévoit le contraire. La récente vague d'acquisitions et de fusions reflète, affirme-t-il, un retour de la confiance et signifie que l'économie et la finance américaines se sont accommodées des nouvelles réglementations de comptabilité et de gouvernance.