Gestion des affaires syndicales dans l'industrie de la construction au Québec
TRAVAIL PRATIQUE
La gestion des affaires syndicales dans l’industrie de la construction au Québec
Contenu
Introduction
Au Québec comme ailleurs, de nombreux problèmes sociaux liés au travail et à l’emploi découlent de particularités sectorielles et ne peuvent être analysés qu’à cette échelle. En matière de relations du travail, cela est particulièrement vrai dans certains secteurs faisant l’objet d’une règlementation particulière telle que l’industrie de la construction de par la Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction (L.R.Q., chapitre R-20).
Depuis 1968, l’industrie québécoise de la construction forme en quelque sorte une société distincte en matière de relations du travail. L’objectif du présent document est de poser un regard sur ce monde particulier afin de mieux en comprendre les relations de travail qui y sont en constante évolution.
Après une description de l’industrie et de son régime tripartite, nous examinerons les principales sphères d’activité en relation industrielle.
Par la suite, nous mettrons l’accent sur le placement syndical de la main d’œuvre. En effet, nous débuterons par un historique de ce type de placement dans l’industrie de la construction pour terminer par le projet de Loi 33 ainsi que ses impacts sur les travailleurs, les employeurs et les syndicats.
Définir l’industrie de la construction
Il n’est pas facile de se retrouver dans les multiples lois et règlements touchant l’industrie québécoise de la construction. Il nous apparait donc important de débuter ce travail par une définition de ce qu’est l’industrie de la construction au Québec.
La législation québécoise a défini le terme « construction » en déterminant ce qu’il comprend (champ d’application industriel) ainsi que les travaux