Séparer ainsi la GPEC dans les grandes entreprises et celle dans les PME ne répond pas tout à fait à la réalité socio-économique. Quand on parle grandes entreprises on pense souvent grands groupes d'entreprises. Quand on dit PME, on pense une seule entreprise avec un seul établissement. Il faut savoir qu'il existe aussi de nombreuses PME faisant parties d'un groupe d'entreprises de taille moyenne, souvent familial. Dans les grands groupes, il existe aussi des entreprises suffisamment grandes et autonomes pour avoir leur propre GPEC comme si elles étaient une entreprise unique. C’est très vrai dans le secteur industriel.

L'ensemble économique des PME est vaste. Les plus petites ont rarement une vraie GPEC construite et indépendante. Si elles ont un début de gestion de compétences, ou de gestion par les compétences selon le mode retenu, elles s'appuient pour cela sur leur branche professionnelle ou sur une GPEC territoriale. Les GPEC territoriales sont assez méconnues, pourtant elles prennent de plus en plus de place dans le monde des RH. Elles sont en générale organisées autour de 5 acteurs principaux : la Région ou le Département en maître d'ouvrage, l'ANACT via son ARACT locale comme maître d'oeuvre, l'établissement d'une grande entreprise et des PME et des TPE comme clients avec les organismes publics de formations en appuie qui peuvent utiliser en sous-traitance des organismes de formation privés.

Dés que l'on parle groupe d'entreprises, grand ou moyen, on doit penser relations sociales et instances représentatives du personnel. La loi fixe à 250 personnes (le seuil du CHSCT !) pour imposer une GPEC à une entreprise. Si l'entreprise appartient à un groupe français , européen ou international les seuils varient. Une entreprise qui dispose de plussieurs établissements en France à l'obligation de constituer un Comité Central d'Entreprise en plus de ses Comités d'Etablissement. Pour les groupes d'entreprises françaises ou européennes, il y a les comités de