Kant le "je"

2656 mots 11 pages
Dans cet extrait de l’Anthropologie du point de vue pragmatique, Kant, philosophe allemand du 18ième siècle, traite de la conscience que l’homme a de lui-même comme sujet, capable non seulement de dire Je, mais surtout de se représenter lui-même en pensée comme un sujet. Cette conscience fonde selon Kant une transcendance de l’homme sur tous les êtres vivants sur la terre. Ce texte possède donc un sens anthropologique : il s’interesse à ce qui distingue l’homme des autres vivants, afin d’expliquer en quoi consiste l’humanité de l’homme. Il faut s’interroger sur les fondements de cette distinction en examinant l’argumentation de Kant dans la première partie du texte où il expose précisément sa thèse et en montre les conséquences. Selon lui, l’humanité se définit par la notion de personne, par laquelle l’homme, envisagé comme sujet, se distingue de tous les autres êtres vivants assimilés à des choses. Il faut ensuite examiner si cette thèse résiste au cas du petit enfant, exemple développé en seconde partie : la conscience de soi sous la forme de la possession du Je en pensée suffit-elle à fonder l’humanité de l’homme, d’un point de vue juridique, face aux choses ? Ou bien la genèse du sujet chez l’enfant ne montre-t-elle pas les limites de cette thèse antrophologique ?

Kant expose sa thèse dès la première phrase : il établit une distinction fondamentale entre l’homme et « tous les êtres vivants sur la terre ». Cette transcendance de l’homme (« ce qui l’élève au-dessus de tous les êtres vivants sur la terre ») tient à un certain pouvoir : celui de « posséder le Je dans sa représentation ». Le terme de pouvoir désigne une capacité : l’homme seul est capable de « posséder le je dans sa représentation ». Il nous faut d’une part comprendre pourquoi selon Kant ce pouvoir suffit à établir une différence absolue entre la personne et les choses, d’autre part expliquer en quoi consiste la faculté qui le rend effectif, cette « faculté de penser » que Kant appelle «

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