Kant - Préjuger
Néanmoins, qui recherche la vérité, doit tout examiner sous peine de ne pas connaître mais de simplement croire. Aussi peut-on se demander s’il faut, lorsqu’on cherche la vérité, rejeter l’autorité d’autrui dans tous les domaines ?
Kant commence par traiter des disciplines dont les connaissances sont prouvées par l’expérience personnelle et le témoignage. On peut donner comme exemples pour illustrer sa pensée, l’ethnologie qui étudie les peuples sans écriture ou l’histoire ou encore la géographie. On peut nommer historiques au sens large ce domaine. Il est possible d’y faire confiance aux autres sans préjuger, c’est-à-dire sans juger avant d’avoir réfléchi. C’est ce que veut dire Kant lorsqu’il écrit : « nous ne nous rendons ainsi coupables d’aucun préjugé ». il veut dire qu’à la condition d’accepter la compétence de qui a fait une expérience que seul il pouvait faire ou d’accepter un témoignage, notre jugement n’est pas irréfléchi quoiqu’il ne provienne pas de nous. Un préjugé étant un jugement que nous émettons sans réfléchir personnellement, ne pas faire usage de sa raison est une faute. Mais, où nous ne pouvons user de notre raison, faute d’expérience personnelle, nous ne sommes pas coupables de préjuger en acceptant ce que des hommes compétents nous font connaître. Or, ne risque-t-on pas si on cherche la vérité d’être induit en erreur ? Comment savoir qu’un témoignage est vrai ?
Si le témoin est intéressé à l’affaire sur laquelle il témoigne, il n’est pas possible de lui faire simplement confiance car il est à