Kant
Kant fait partie du Siècle des lumières. Ce siècle est caractérisé par le triomphe de la raison et le rejet de toute forme d’autorité, comme l’Église pour ne nommer qu’elle.
Newton, dans le domaine de la physique, représente bien ce siècle. Il énonce la loi de la gravité universelle. Ce dernier mot est essentiel. Cette loi est valable partout dans l’univers, sur Terre, comme dans la plus lointaine des galaxies. Les savants, grâce à la raison, parviennent donc à découvrir les lois qui régissent le fonctionnement de l’univers.
Kant va s’inspirer de cette approche, et il va l’importer dans le domaine de l’éthique. Les lois de la morale sont pour lui universelles, et c’est le rôle de la raison de nous permettre de les découvrir. Kant est convaincu que les hommes n’inventent pas les lois morales, pas plus qu’ils n’inventent les lois de l’univers, ils ne font que les découvrir. Ce point est capital pour qui veut comprendre la pensée de cet auteur.
L’homme, toujours selon Kant, possède trois caractéristiques fondamentales : il est doué de raison, il est libre, et il possède une dignité.
La table est mise, et nous pouvons maintenant tenter de comprendre l’éthique kantienne.
Le fait que nous soyons dotés de raison fait de nous des êtres autonomes. Ce mot vient du grec auto – soi et nomos – loi. Il représente très bien le Siècle des lumières tout autant que Kant. Cette raison fait en sorte que je puis découvrir seul, sans l’aide de personne ni d’une quelconque autorité, les lois morales, comme les lois de l’univers. Attention, il faut se garder de mal comprendre cette affirmation chez Kant : il ne s’agit surtout pas de conférer à l’individu le pouvoir de décider ce qui est bien ou mal, mais plutôt d’affirmer que chaque personne peut découvrir les lois morales qui devraient guider nos actions.
Une action sera moralement acceptable si elle peut être universalisée, c’est-à-dire si on peut vouloir que tous les êtres humains l’appliquent. C’est le principe