La classe bourgeoise est-elle révolutionnaire ? (marx)
2258 mots
10 pages
Sociologie Sujet : La classe bourgeoise est-elle révolutionnaire ? (Marx) Selon la perspective marxiste, l'histoire de la société jusqu'à nos jours reflète la division de la société en classes sociales (« homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, en un mot oppresseurs et opprimés ») qui s'opposent dans une lutte ininterrompue, tantôt déclarée, tantôt larvée, pacifique ou non. Succédant à l’esclavage et au servage, c’est au capitalisme, troisième (et ultime, selon Marx) modèle de production de l’Histoire à donner lieu à une lutte ayant en jeu le déchaînement des forces productives et se devant d’aboutir à la défaite de la classe dominante, la classe bourgeoise. Le mode de production capitaliste a le mérite, tout du moins, de simplifier l’antagonisme des classes dont il est le reflet. S’il existe une multiplicité des classes (les bourgeoisies industrielle et commerçante, la paysanerie, le sous-prolétariat, etc), son caractère distinctif est d’avoir divisé le conflit de classe en deux : le prolétariat et la bourgeoisie. Dès lors il est inutile de définir méthodiquement chacune des deux puisque l’une est le parfait antagonisme de l’autre. La bourgeoisie est la classe des capitalites modernes, propriétaires des moyens de productions (en ce sens ils relayent la classe des seigneurs féodaux, propriétaires fonciers). Or, est compris à l’intérieur de la notion de moyens de production la force productive humaine. Ainsi ce sont les capitalistes qui exploitent, et donc s’approprient le travail du prolétariat (la classe des opprimés non-propriétaires, digne successeur des serfs). L’ouvrier n’est alors plus qu’une marchandise : il vend sa force de travail contre un prix, son salaire, montant minimum permettant le renouvellement de cette force, et ainsi de suite. Les conditions de travail sont jugées inhumaines par Marx, et ce-dernier se lance, à travers Le Manifeste du Parti Communiste, dans une dénonciation de ce qu’il