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Chapitre 1 : Eléments d’histoire sociale et intellectuelle de la communication politique.

* L’avènement des masses en politique * Les travaux pionniers américains * L’invention de la communication politique en France * L’apport des travaux sur la réception

I. Aux origines : les impensés de la discipline

A. « Classes laborieuses, classes dangereuses » : le propagande et la peur de la foule :

1. L’émergence du politique :

Il y a deux transformations politiques majeures : la mise en place du suffrage universel et son apprentissage et le processus de nationalisation des conscience.
La compétition électorale ne nait pas avec le suffrage universel. Elle a d’abord était expérimentée dans le cadre d’un régime électoral : le système censitaire qui réservait le statut d’électeur aux citoyens les plus aisés. Elle concerne la période 1815-1848.
Après cette période les électeurs sont très peu nombreux : 250 000 électeurs jusqu’à la proclamation du suffrage universel avec 10 millions d’électeur. La relation entre électeurs et élus est singulière. L’élu connaît ses électeurs, il partage leur style de vie et cela explique la faible intensité de la compétition politique. On qualifie cette période de règle notabiliaire car ce sont des notables qui sont élus. Les élus sont des représentants d’intérêts locaux très souvent en situation de monopole. L’activité spécifiquement politique est faible ou inexistante. L’élection est comme un prolongement de son être social. Elle procède de l’entretien d’un réseau de clientèle. Le vote se fait sur les bases du clientélisme : on échange le vote contre des avantages ce qui est possible que parce que le marché électoral est très réduit. Les élus sont des amateurs. Ce type de personnage politique ne s’arête pas avec le suffrage universel. Ils s’adaptent.

2. L’arrivée du peuple en politique et la transformation de compétition politique :

Il y a