La coutume
Avant la révolution de 1789, elle était la principale source de droit. Le droit d’origine coutumière a été supprimé par la loi du 30 Ventôse en XII (qui a imposé le code civil) qui a déclaré abroger toutes les coutumes contraires. La Constitution reconnait tout de même le droit aux collectivités des habitants d’Outre-Mer de bénéficier d’un statut de droit coutumier, mais il concerne le droit de la famille, des personnes et des biens.
Paragraphe 1: La notion d’une coutume
Pour qu’on soit en présence d’une coutume, il faut la réunion d’un élément matériel et d’un élément psychologique. Elle est également dotée d’une forcé obligatoire que l’on sera amené à préciser.
A] Les éléments constitutifs de la coutume 1) L’élément matériel
Pour qu’il y ait coutume, il faut la répétition d’un comportement dans un usage constant et général : « une fois n’est pas coutume ». Il n’existe pas cependant de condition précise de temps. Si une contestation s’élève sur la durée de l’usage, de la coutume, il appartiendra aux tribunaux de trancher. L’usage doit être général. Il doit s’appliquer de manière générale, mais peut tout à fait viser que certaines catégories de personnes. Par exemple les usages du commerce ne vont concerner que les commerçants. Il existe des usages locaux aussi en matière immobilière.
2) L’élément psychologie
Il réside dans la croyance des intéressés en la valeur de règle de droit de leur comportement. C'est-à-dire que les intéressés se conforment de manière spontanée à l’usage, ils le ressentent comme obligatoire. Cela s’appelle « l’opinio necessitatis » (= la croyance de ceux qui revendiquent l’usage comme ayant la valeur d’une règle de droit).
B] La force obligatoire de la coutume
La coutume est dans la hiérarchie des normes subordonnée à la loi. La force obligatoire de la coutume lui est propre. Donc les tribunaux peuvent rendre une décision au visa d’une coutume. La force obligatoire de la coutume varie