La crise de la culture - hannah arendt
I- Repères biographiques.
• Hannah Arendt, née à Hanovre en 1906 et d’origine juive, a fait ses études en Allemagne et a suivi ses cours aux universités de Marbourg et de Fribourg, puis a obtenu un doctorat en philosophie de l'université de Heidelberg. Elle soutient sa thèse, sous la direction du philosophe allemand Karl Jaspers, sur le concept d’amour chez Saint Augustin. Les persécutions des nazis contre les juifs l’obligent à s’exiler en France en 1933, ce qui suscita chez elle une réflexion sur la tradition juive, le judaïsme et le sionisme. Puis, en 1941, les Etats-Unis devinrent sa terre d’adoption pour y enseigner notamment aux universités de Californie, de Chicago, de Columbia et de Princeton. Elle a écrit plusieurs ouvrages : Condition de l'homme moderne, Eichmann à Jérusalem, Essai sur la révolution, Elle a collaboré à plusieurs revues et journaux tels que Partisan Review, The New Yorker. Elle est décédée en 1975.
II- L’œuvre.
• Chapitres I à III : plus expérimentaux que critiques. Retour aux classiques avec Platon et Aristote. Explorent successivement la rupture moderne avec la tradition (I), les concepts d’autorité et de liberté (II et III).
Chapitres IV à VIII : plus critiques qu’expérimentaux. Tentatives d’application du mode de pensée défini dans les deux premières parties. N’apporte pas de solution aboutie et définitive mais tente de clarifier les problèmes.
• Trois mouvements :
1 - Analyser la rupture moderne de la tradition et le concept d’histoire. Expliquer la substitution des concepts de la métaphysique traditionnelle par celui d’histoire.
2 - Analyser les concepts centraux et liés d’autorité et de liberté au regard du dépérissement fatal de la tradition.
3 - Tenter d’appliquer le mode de pensée mis à l’épreuve dans les deux premières parties aux problèmes actuels.
III- Préface « La Brèche entre le passé et le futur ».
• Dans cette préface, Hannah Arendt explique ce qui légitime