la crise de la famille
Bien qu'elle varie selon les sociétés et les époques, la famille peut être définie comme un fait de nature et de culture. Elle est donc une affaire privée et publique (politique).
Les changements économiques, sociaux et démographiques de la seconde moitié du XXème siècle ont bouleversé le schéma de la famille dite « classique », fondée sur le mariage.
Ces nouveautés sont de deux types, qui sont d’une part sociologiques et où l’on passe de la famille dite « traditionnelle » à la famille « relationnelle », investie d’un rôle de socialisation (démocratisation familiale, autonomisation des individus, contrôle de la sexualité et de la conception). Puis d’autre part, on trouve des transformations conjugales et parentales de la famille avec la pluriparentalité, la monoparentalité, le concubinage, l’adoption, la recomposition, et dernièrement l’homoparentalité. Ces nouvelles filiations engendrent une multitude de problématiques au niveau législatif.
La progressive disparition de la légitimité maritale fait que l’on considère les couples mariés et concubins au même niveau, de même pour les enfants dits « légitimes » ou « naturels » (hors mariage), et adoptifs. Dès 1968, la famille n’est de ce fait plus considérée comme une unité, on s’intéresse alors à chaque individu qui la compose, et qui deviennent même des « consommateurs concurrents »…
La famille accompagne ces nouveaux phénomènes sociaux, car elle est en lien direct avec ceux-ci. Voilà en quoi on peut entendre parfois parler de « crise de la