La crise du paternalisme social au creusot en 1900
Le tournant du XIXe siècle est marqué par l’émergence de la Grande Industrie mais aussi par de nombreuses crises sociales. Le monde contemporain subit à la fois des transformations économiques, techniques, sociales et politiques durant la seconde révolution industrielle. Ainsi, afin de maintenir une stabilité économique, les industriels inventent de nouvelles méthodes de production mais aussi de gestion notamment celle des travailleurs : le paternalisme social. C’est un système qui se met en place au XIXe siècle et qui établit un système de relation de travail à l’initiative des patrons entraînant une faveur de libéralité que certains patrons font à leurs ouvriers suivi par des valeurs capitalistes. Le paternalisme s’inspire du catholicisme social : courant de pensée catholique qui veut répondre à la crise des conditions de travail. A travers cette théorie, aucune remise en cause du salaire de l’ouvrier ou de sa durée du temps de travail n’a lieue, simplement les patrons vont tenter d’améliorer la vie quotidienne de façon à pouvoir stopper la mobilité de la main-d’œuvre. Seulement, ce système est en crise vers 1900 puisque le climat de confiance a été remplacé par celui de la méfiance qui s’explique par l’envie de s’émanciper de la part des ouvriers. Prenons l’exemple de l’entreprise du Creusot à travers le dossier documentaire n°6.
Le premier document est rédigé par Schneider & Cie, et atteste du règlement intérieur de l’usine du Creusot destiné aux travailleurs. Ce règlement est ainsi délivré aux ouvriers le 20 Juin 1900. La Famille Schneider est une puissante dynastie de maîtres de forges et d’industriels qui fonda au XIXe siècle les aciéries du Creusot, attiré par les gisements de charbon et de fer. L’entreprise du Creusot travaille principalement sur la métallurgie, la sidérurgie, les moyens de transport, les armements, l’électricité. Le second document comprend une chronologie sur les événements des années 1899