La culture du coton au brésil
Le Brésil est le plus vaste et le plus peuplé des pays d’Amérique du Sud. En 2009 on évaluait sa superficie à environ 8 547 906 km et sa population à 192 759 333 habitants. Au même titre que la Russie la Chine ou l’Inde, le Brésil est une grande puissance émergente qui s’élève au 8ème rang mondial des puissances économiques. C’est une République fédérale et libérale majoritairement catholique dont la langue est le portugais, conséquence de la colonisation portugaise qui débute quelques années après le traité de Tordesillas de 1494, divisant le monde entre l’Espagne et le Portugal. L’agriculture au Brésil ne représente que 5% de son PIB pourtant le pays est un des plus grands exportateurs agricoles mondiaux. Cet Etat réactif et dynamique débute sa production de soja en 1975 et intensifie ses cultures de canne à sucre. Il reste également le premier producteur mondial de café. La culture du coton fut véritablement décisive dans les années 1980 pour ensuite décroître peu à peu ; notons qu’il s’agit d’une culture dont les rendements sont plutôt moindres face au soja ou à la canne à sucre. Pourtant en intensifiant dangereusement la déforestation et l’utilisation d’engrais chimiques le coton semble connaître une nouvelle progression au Brésil. Aussi Erik Orsenna, romancier et académicien français auteur de Voyage aux pays du coton (Fayard, 2006) tente de comprendre l’organisation et les enjeux de la culture du coton au Brésil. Il sera question du front pionnier brésilien et de son évolution, puis des disparités notamment sociales qui sont un frein au dynamisme de la culture du coton.
I-Le front pionnier du coton brésilien et son évolution.
A-L’histoire du front pionnier.
Après le traité de Tordesillas de 1494, les colons débarquent peu à peu sur les côtes brésiliennes avec l’intention de conquérir un monde nouveau. On peut citer Pedro Alvarès Cabral qui découvrit les côtes brésiliennes en