La galère : jeunes en survie françois dubet
François Dubet
Introduction : Une expérience
Des jeunes plongés dans une expérience de vie qui n’ont jamais choisie : la galère. Expérience qui a un caractère fluide, contradictoire, ou l’acteur lui-même se perd dans un temps dilué. La galère entant qu’expérience aussi faible et diluée peut-elle constituée un objet d’étude ?
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION
Dans trois chapitres (Crise et mutation, Une sociologie de l’action, Une recherche) F.Dubet nous présente sa manière de lire la galère : il s’agit d’une expérience de zonage, d’exclusion et de violence et comme une conséquence de l’échec des mouvements capables de donner un sens à la domination subie.
Aujourd’hui la galère est une action des classes dangereuses puisqu’elle surgit sur les ruines de la culture populaire des sociétés industrielles et n’est pas une sorte de turbulence tolérée ou de culture de la pauvreté.
CRISE ET MUTATION
Définition de l’objet d’étude
Les jeunes qui galèrent ne sont pas des jeunes délinquants. Mais ils ont une certaine activité délinquante (vol, trafic ….). Ils sont à peine clandestins. Il s’agit d’une galère parsemée d’une délinquance présente et peu visible parce qu’elle semble être par tout. Ces jeunes sont victimes d’une vie précaire, atmosphère d’ambiguïté accrue. Les jeunes qui galèrent ce sont des jeunes pauvres, mais pas au sens traditionnel du terme. C’est une pauvreté qui ne peut être un principe d’explication de leur conduite.
Pourquoi le sujet de la galère ?
Pour comprendre la misère du peuple parisien du siècle dernier, Dubet a choisi de décrire la disparition des anciennes appartenances, le déracinement et la formation d’une société industrielle qui exclut plus qu’elle n’intègre. La galère serait la pointe extrême de la domination, une expérience de survie, toute entière définie par la convergence des forces de domination et d’exclusion. Ainsi la galère n’est pas une expérience spécifique aux