La jeune veuve
Jean de La Fontaine, est un homme du milieu du XVIIème siècle, il fait des études de droit à Paris avant de s’intéresser à la littérature. À cette époque, un écrivain qui veut réussir doit compter sur la Cour du roi ou fréquenter les grands personnages de la haute société. Ainsi grâce à l’un de ses poèmes, il obtient la protection de Fouquet qui est alors le surintendant des finances de Louis XIV ce qui lui ouvre les portes des salons parisiens. Le milieu du XVIIème siècle représente le classicisme, période au cours de laquelle une nouvelle conception du monde et le début d’un nouvel ordre politique (arrivée de Louis XIV au trône en 1643).
La jeune veuve, est une fable que La Fontaine écrit dans sont sixième livre, il s’agit d’un poème en alexandrins mais aussi en octosyllabes. Il y a une alternance entre les rimes croisées, plates et embrassées. Cette fable, raconte le chagrin éphémère d’une jeune veuve. Dans un premier temps nous allons étudier la structure de la fable de La Fontaine.
La Jeune veuve est une fable qui se caractérise par les nombreux effets stylistiques du langage de la poésie : il y a deux types de vers pairs employés dans cette fable : alexandrin « La perte d’un époux ne va point sans soupirs. » et l’octosyllabe « Le Temps ramène les plaisirs. » cela rend la fable plus dynamique, les rimes sont plates pour la plupart mais également croisées et embrassées. Par exemple dans les quatre premiers vers, on a une rime embrassée : « soupirs » rime avec « plaisirs » et « console » rime avec « s’envole ».
La Fontaine montre au cours de ce poème la progression de l’attitude de la jeune veuve qui au début pleur son défunt mari. Progressivement, au cours de la discussion avec son père, qui tente de la consoler, la jeune femme montre qu’elle est prête à rencontrer un nouveau mari. Dans la première strophe, le fabuliste s’adresse directement au lecteur, le pronom « on »