La justice et le droit
On retrouve ici l'opposition légal/légitime. Légal : ce qui est autorisé par la loi, ou plutôt tout ce qui n'est pas interdit. Légitime : ce qu'il est juste de faire, de vouloir. Parmi les finalités que l'on peut donner aux lois, il y en a une qui est celle de la justice. Les lois distinguent aussi ce qui est bien ou mal, intéressant ou pénalisant pour la société et visent au maintien de l'ordre (Non pas motivées par lui-même, mais dans le but d'éviter les conflits et donc de vivre en harmonie, en sécurité et paix, ou du moins de sorte que chacun ne soit pas un danger pour l'autre). Une autre finalité des lois est donc la protection des interdits par nature (ou potentiellement) conflictuelles entre les individus plus précisément entre la société (l'État) et les individus. Nous sommes des sujets de droit, avec des droits naturels (id est issus de notre nature, ou de notre essence). Comme humain, nous avons des attributions que l'État doit protéger. Parallèlement à cela, nous avons des droits positifs qui sont posés par une communauté historique et qui ont un caractère arbitraire (ce sont les choix faits par le législateur et qui n'ont donc pas de portée universelle). Autrement dit, il s’agit d’une volonté d'une société qui s’exprime et elle est donc par définition variable et singulière. Piaget, un psychologue de l'enfance, prend un exemple pour décrire la moralité de l'enfant. Deux cas de figure : Premier cas : le petit Charles ouvre une porte et casse dix assiettes qui étaient derrière et dont il ignorait la présence. Deuxième cas : ce même Charles veut attraper un pot de confiture au sommet du placard alors que cela lui était interdit par sa mère, et casse une assiette.
Dès lors, on demande à des enfants de prendre position sur cette situation fictive et de dire lequel des deux Charles et le plus méchant : Les moins de six ans accusent le premier : plus on fait de dégâts, plus on est "méchant". Autrement dit, quelles que soient les