III) La Justice
Les lois humaines sont contraignantes car elles sont instaurées par l’Homme lui-même. Elles règlent notre comportement et prohibent certaines choses (ex : l’inceste). Il existe également des traditions qui ont pour rôle de régler le comportement humain. Mais les lois, contrairement aux traditions, sont écrites et si l’Homme les transgresse, il sera puni.
Le droit positif, qui représente l’ensemble des lois juridiques d’une cité, a un caractère coercitif car il peut contraindre, contraindre par exemple les individus qui n’ont pas respecté les lois. La sanction doit être alors juste, suffisamment forte pour être dissuasive, mais pas non plus trop sévère, car elle serait dans ce cas là considérée comme injuste. La sanction varie en fonction de l’époque et du lieu.
Pour faire ce droit positif à caractère coercitif, il faut concevoir un ordre de justice à respecter. Dès l’Antiquité, on a l’idée que les lois doivent se faire dans l’ordre d’un respect fixé par les dieux. La justice ne consiste alors pas seulement à respecter le droit positif, mais à respecter le principe tenant en ordre le monde.
La Themis désigne la justice qui organise le monde et qui évalue la diké
La diké désigne la justice des hommes.

Pour John Lockes, l’état de Nature connait les lois de l’ordre naturel. Mais il n’y a pas de sanction, car il manque un juge à l’état de Nature. La vengeance tient alors lieu de justice, mais comme il n’y a aucune règle à cette pratique, cela ne fait que perpétuer l’injustice.
A) Les critères de Justice
On se sert de critères pour évaluer. Il en existe toutes sortes : de morale, de vérité …
Mais quels critères faut-il considérer pour dire qu’une chose est juste ?
Dans Ethique à Nicomaque d’Aristote le premier critère est la légalité, c’st à dire, la conformité à la loi : « Tous les actes conformes aux lois sont de quelques façons justes ». Etre juste signifie d’abord répartir de manière équivalente.

Mais l’équité suppose un travail