La littérature n'est qu'un variation infinie de lieux communs?
Par définition, un lieu commun est une idée banale, habituelle et rebattue. Or selon Charles du Bos «La littérature est l’art de varier à l’infini les lieux communs» , mais est-il réellement possible de décliner les lieux communs à l’infini? En effet, ils sont par essence même en nombre limité, étant des archétypes, des clichés, des idées inclues dans la culture de tous. Ainsi est-il vraiment possible d’imaginer de les retranscrire perpétuellement dans la littérature sans risquer de se répéter? De plus, il semble réducteur de dire que la littérature se borne à des lieux communs, puisque cela ne laisse aucune place à l’imagination, au génie et l'originalité. Selon Charles du Bos, la littérature ne serait qu’un éternel remaniement d’images universelle et convenues.
Le mouvement littéraire influencerait donc seulement la perception de ces idées banales, et le rôle de l’écrivain serait donc uniquement d’appliquer sa subjectivité et son style à un fond commun, pour se démarquer par rapport à la littérature antérieure. N’est-il pas préférable de penser que la littérature est à l’inverse à l’origine des idées qui deviendront des lieux communs?
I- Les lieux communs dans la littérature, un processus récurrent
Selon Charles du Bos, la littérature serait emplie de lieu. A travers l’histoire, la littérature aurait sans cesse répétée les mêmes idées de manières différentes, d’où «l’art de varier à l’infini» les lieux communs. Il y aurait donc des lieux communs dans la littérature. Que sont-ils? Et comment sont ils déclinés?
A- Les lieux communs dans la littérature Le lieu commun, soit une idée rebattue, serait la base de la littérature. Qu’appelle-t-on un lieu commun? Ils désigneraient des idées, des scènes reprises à l’infini, connues de tous. La littérature serait donc marquée par des caractéristique précises. De l’Antiquité à nos jours, traitant les mêmes sujets. Peut on dire que la passion, l’épopée, la mort, la morale.... ont été traitées et