La modernité baudelairienne
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La dualité dans le concept de la modernité baudelairienne
« Il faut être absolument moderne », disait Rimbaud. Le concept de la modernité fut inventé par Charles Baudelaire. Il se situe entre deux courants littéraires de l’époque : le parnasse et le romantisme. Avec son concept de modernité, il réussit à éviter la rigueur parnassienne ou les excès sentimentaux des romantiques. Il définit la modernité dans Le Peintre de la vie moderne comme un moyen de “ dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, [...] tirer l’eternel du transitoire”. Sorte de précurseur du symbolisme avec sa théorie des correspondances, il joue avec les signes. La forme de ses poèmes elle aussi est animée par une double énergie : entre un certain classicisme avec ce choix de l’alexandrin et du sonnet principalement ( chose que lui reprochera Rimbaud : “les inventions d’inconnu réclament des formes nouvelles”) et un nouveau pannel de thèmes ayant un rapport avec le morbide, cherchant a choquer la bourgeoisie (Caïnisme ou Satanisme). Il choisit de faire une poésie de la souffrance, du mal. C’est donc une nouvelle voie qui surgit. Le spleen, force créatrice chez Baudelaire reste néanmoins une sensation destructrice. Ce n’est pas pour rien que la dernière section des Fleurs du Mal est la mort. La première étant Spleen et Idéal, tout part du spleen. Dans Spleen et Idéal, la définition de la beauté est un habile mélange entre l’idéal antique et l’idéal moderne, qui est morbide et amoral. Baudelaire admire l’antiquité (on le voit surtout dans son poème “J’aime le souvenir...”) mais il est nostalgique de cet idéal puisqu’il sait qu’on n’arrivera plus à égaler ce niveau. Derrière les associations de concepts antithétiques et les contradictions, quelle est l’unicité qui se cache derrière un dualisme de la définition de la modernité chez Baudelaire ? Si il y a deux exemples de héros, il n’y a qu’une seule définition du héros moderne. De même, si la