La mort, une autre forme de vie
Comprendre le phénomène de la mort dans la culture haïtienne. Frantz Stanley Pierre-Louis
La mort est un phénomène social par excellence, un passage inévitable à tous les êtres vivants ici-bas. Parler de la mort se réfère aux rites et aux croyances ouvertes à une large tâche funéraire. En effet, l’homme a toujours aspiré a l’immortalité ou a l’éternelle jeunesse, mais nombreux sont les mythes qui expliquent l’origine de la mort ou de la vie. Tantôt cela est dû à la responsabilité de l’insouciance ou de la désobéissance, tantôt la mort est due à un message porté par un émissaire qui peut prendre la figure soit d’un animal ou à des événements liés dans une société. Parler de la mort revient à parler de la personne humaine constituée d’éléments spirituels dissociables de l’enveloppe charnelle échappant à la corruption. Cependant, chaque pays ou chaque culture a une conception de la mort qui découle d’une réalité universelle a travers une pénétration mythologique profonde. Par exemple : Pour les anciens Egyptiens, la mort idéale survenait quand on atteint une vie de 110 ans. Pour beaucoup de pays d’Afrique, tout mort cache un meurtre, donc il faut toujours une investigation profonde quelque soit la forme mais la tendance populaire se tend vers la sorcellerie ou vers la magie. Pour les Incas, ils croyaient que les gens du peuple et les seigneurs étaient catégoriquement séparés dans l’éternité comme ils l’avaient été de leur vivant. Pour les chinois, les funérailles correspondent a l’âge du défunt, cependant les enfants n’avaient droit a aucun rituel et plus loin, les femmes mortes dans l’accouchement étaient honorées ailleurs car étant considérées comme impures. La corruption d’un corps défunt est toujours conçue comme une souillure. Nombreux sont les rites de purifications auxquels la famille et l’entourage du défunt