La paresse fait partie des sept péchés capitaux. Cependant elle constitue le bien suprême. Si on définit la paresse comme le refus de travailler alors il semble paradoxal que l’on puisse reconnaître le droit à la paresse. Si on s’interroge sur la finalité du travail et non pas sur sa nature, on s’aperçoit que le travail est lié au capitalisme et au machinisme. Tout travail libéral devient aliéné et aliénant. Si la société est fondée sur l’échange de services et de biens que chacun fournît grâce au travail, serait-il légitime qu’il existe un droit à la paresse ? La société verrait son équilibre bouleversé. C’est pour cela qu’on peut affirmer que la paresse est contradictoire. On se demandera alors s’il est possible et conforme de refuser de travailler et de privilégier la paresse. Dans une première partie on verra que la paresse est un moyen. Ensuite, on expliquera en quoi le travail est obligatoire. Et enfin, dans une troisième partie on remarquera que le travail et nécessaire au même titre que la paresse.
Tout d’abord on va évoquer le travail esclave et le travail aliéné. Le travail esclave n’obtient aucune reconnaissance. Il n’est pas rémunéré. Il n’est pas non plus pensé. L’esclave est soumis à des ordres qu’il a l’obligation d’obéir. Dans ce cas, on peut revendiquer la paresse et refuser le travail. Seulement l’esclave n’a pas le choix entre les deux, il est forcé à travailler. L’esclavagiste ne reconnaît aucune humanité et nie toute valeur de l’Homme et de son travail. Bien que son travail soit utile. Dans le cas du travail aliéné, on ne gagne pas de reconnaissance de soi et on ne connaît pas notre propre valeur. Bien que le Soudan ait signé la convention de Genève sur l’esclavage en 1927, le travail esclave, et donc forcé, reste une triste réalité. Selon l’ONG environ quatorze milles esclaves attendent d’être libérés au Soudan. Ce nombre recouvre des hommes, des femmes et des enfants de cinq à quatorze ans. Ces chiffres montrent bien que le travail