La peste
Intro :
Le narrateur se propose de relater le plus simplement possible : en chroniqueur, en témoin, mais également s’il le peut en historien ; les curieux et graves événements qui viennent de vivre avec lui tous ces concitoyens. Le rôle qu’il se trouve y avoir tenu lui permettre de dire avec exactitude : « voilà, ceci est arrivé » ; mais lui-même entend pour le moment rester anonyme, ne pas révéler ce que, personnellement, il pourrait avoir à dire.
(Avril)
Des rats de plus en plus nombreux sortent de leurs cachettes souterraines et viennent mourir dans les rues, les maisons, les lieux publics. Les habitants, surpris et choqués, inclinent à accuser leur municipalité d’incurie. La vie ordinaire continue.
Le docteur Bernard Rieux accompagne à la gare sa femme, malade depuis un an, qui part pour une station de montagne. La séparation les déchire tous deux profondément. « Nous recommencerons », se promettent-ils… Le journaliste parisien Rambert vient enquêter à Oran sur les misères des Arabes.
Premières apparitions des autres personnages : Tarrou, Othon, Grand, Cottard (qui vient, pour des raisons inconnues, de tenter de se suicider), le Père Paneloux, jésuite réputé (qui envisage en souriant la possibilité d’une épidémie), un vieil Espagnol asthmatique.
L’annonce de cette mort est suivie de beaucoup d’autres ; toutes les classes sociales sont frappées. Dans la ville la surprise déconcertée devient angoisse.
Le narrateur tient à citer aussi, pour cette période, les carnets d’un autre témoin, Tarrou ; au milieu de notations assez étranges, on y trouve pourtant une volonté ferme, sûre d’elle-même. « La seule chose qui m’intéresse, dit Tarrou, c’est de trouver la paix intérieure… »
Les rats ont disparu, la presse ne parle plus de rien puisqu’il n’y a plus rien de spectaculaire, mais le nombre de décès par fièvre