L'ancienneté des crimes contre l'humanité ne sauraient les légitimer et fonder l'impossibilité des évolutions : ainsi l'antique esclavage par le travail forcé a totalement disparu, précédant la disparition de l'esclavage sexuel qu'est la prostitution. Le développement économique planétaire et les solidarités internationales offrent désormais d'autres solutions aux femmes dans la difficulté. Elles cumulent souvent cette activité avec des aides sociales ou un autre emploi.
Aucun métier, aucune autre activité rémunérée, ne demandent aux femmes de fournir leur corps, exclusivement leur corps, nu, passif comme unique objet du contrat de travail, réduisant ainsi les prostituées à la chair anonyme et au statut de chose soumise.
Les épouses, les amantes, les maîtresses ne sont pas payées pour des relations sexuelles et ne visent pas leur rémunération. Elles y recherchent et y trouvent, la rencontre, l'échange, le jeu de la séduction, le plaisir, le don, l'amour, la famille. Pour ce qui est du plaisir des femmes dans la prostitution, l'objectif vénal et la banalisation de l'activité, la répétitivité et le chronométrage des pratiques, le qui-vive et la méfiance par rapport au client ne peuvent pas lui laisser une grande place. Le cadre étroit de l'échange client-prostituée, la situation strictement contractuelle et codifiée de cette relation, la démarche . Les hommes ayant quelques contraintes physiques ou psychologiques ne peuvent guère attendre une réelle compagnie et un réel plaisir auprès des prostituées, d'abord parce que celles-ci les prennent rarement en charge ou les prennent manifestement à contre- Les hommes privés de plaisir par l'usure d'un mariage ou par la lassitude des contraintes du jeu de la séduction ne peuvent pas en trouver davantage auprès des prostituées pour les mêmes raisons que dans le point précédent et parce que, comme toutes les é Il n'y a aucune différence entre la prostituée forcée par des proxénètes mafieux et celle qui est