La Question de l'homme dans les genres de l'argumentation du XVI° siècle à nos jours

Corpus:

Ce corpus regroupe un extrait d'un texte de Jean de La Bruyère, « De l'homme », Les caractères, (1688-1696); un passage du livre Choses Vues (1846) de Victor Hugo et un poème de Jacques Prévert, « La Grasse Matinée » extrait des Paroles (1949).
Suite à la lecture de ces trois textes, le lecteur relève un caractère dénonciateur qui s'appuie sur les inégalités sociales et les injustices au delà d'une référence à la nourriture également présente dans ce groupement.
En effet, dans le texte de Jean de La Bruyère, il est question d'un homme nommé Gnathon décrit de façon caricaturale voire satirique par l'auteur. Il nous apparait comme un personnage égoïste et égocentrique « Gnathon ne vit que pour soi », (il) « ne pleure point la mort des autres, n'appréhende que la sienne, qu'il rachèterait volontiers de l'extinction du genre humain ». Il n'a aucun respect pour ses convives et ne gaspille à outrance la nourriture abondante « Il ne s'attache à aucun de ses mets, qu'il n'ait ait achevé d'essayer de tous », « Il mange haut avec grand bruit ».
Par ce portrait, Jean de La bruyère interpèle le lecteur en ridiculisant le vice. Ce procédé d'enseignement implicite est en accord avec son statut de moraliste.
Dans le second texte, Choses Vues, de Victor Hugo, il nous est présenté une situation particulière et symbolique d'une prochaine révolution d'après l'auteur: Un homme fixe du regard la voiture dans laquelle se trouve une femme fortunée et celle-ci ne le remarque même pas « Cette femme ne voyait pas l'homme terrible qui la regardait. ». On relève une empathie de Victor Hugo qui en quelques sortes prédit les événements futurs. Le point de vue interne de l'auteur renforce l'effet de réel. Il propose également une morale explicite à cet acte « Du moment où cet homme s'aperçoit que cette femme existe, tandis que cette femme ne s'aperçoit pas que cet homme est là, la