La société
Aristote affirme que l’homme est par nature un animal politique. Peu importe dès lors que la société soit née d’un groupement d’individus, car ce groupement et la vie en société qui en résulte n’ont rien d’arbitraire ni de conventionnel, mais sont conformes à la nature. Toutefois, dans l’Antiquité, les hommes qui n’appartenaient pas à la cité, et donc à la société, étaient appelés des barbares. On les considérait alors comme sous-cultivés, cruels ou féroces. C’est ainsi que certains philosophes du XVII et XVIIIe siècles notamment, comme Hobbes, Rousseau ou Locke définissent l’état de nature, qui correspondrait alors à l’état originel de l’homme avant qu’il intègre la société. Quelles sont les raisons qui ont poussé l’homme à quitter son état originel de barbare pour confier ses droits à une communauté politique ? A l’origine, l’homme semble correspondre à un barbare, cruel et ne se souciant pas de la société. Toutefois l’évolution de cet état de nature l’a obligé à constituer une société dont il ne faisait pas partie.
I L’état de nature. Hobbes, Locke et Rousseau s’accordent à dire que les hommes sont libres et égaux, lorsqu’ils ne vivent pas en société.
Pour Hobbes, les hommes sont égaux car ils peuvent compenser une faiblesse dans un domaine par un avantage dans un autre. Exemple : un homme faible peut battre un plus fort que lui par la ruse. Ils sont également totalement libres, mus par un désir que rien ne limite et qu’ils s’emploient activement à assouvir. C’est ainsi que Hobbes décrit la loi de nature qui consiste pour l’homme à rechercher la paix. Il distingue la loi de nature du droit de nature, lié à l’instinct de conservation, de survie. Ce sont les seules limites à la liberté de l’homme dans l’état de nature.
Locke ajoute que les individus sont égaux en ce qu’ils ne sont soumis à aucune autorité supérieure. Ils jouissent également d’une totale liberté de disposer d’eux-mêmes et de leurs biens. Tout comme Hobbes, Locke pose