La voie de fait dans le droit administratif
08 avril 1987, ministre de l’Intérieur c/Peltier ;-le maintien, contre son gré, d’une personne majeure dans un hôpital psychiatrique : CE 18 octobre 1989, Mme B ;-la destruction d’un véhicule en fourrière, le jour même de son enlèvement de voie publique, alors qu’il n’y avait pas urgence : TC 04 novembre 1991, Beladjim.B – La compétence du juge …afficher plus de contenu…
Une interprétation longtemps extensiveLa formulation de la troisième condition de la voie de fait a fait l’objet d’une interprétation extensive, de la part du TC, dans des affaires relatives à des retraits de passeport, à la demande des Administrations financières ou sur décision du ministre de l’Intérieur.Dans l’arrêt Eucat (TC 09 juin 1986), le TC a jugé qu’un retrait de passeport, pratiqué à l’égard du débiteur insolvable d’un arriéré d’import, constitue une voie de fait, parce qu’il est insusceptible de se rattacher à un pouvoir conféré par la loi à l’Administration, pour assurer le recouvrement d’imports directs (dans le même sens : CE 04 mai 1988, Plante).Le juge apprécie l’illégalité de l’acte ou de l’opération, non par rapport à l’ensemble des pouvoirs de l’Administration, mais par rapport à la finalité d’un pouvoir donné et aux compétences qu’elle détient à ce titre.Par voie de conséquence, une simple illégalité peut constituer une voie de fait.Une telle conception conduit à