LE BONHEUR

I – Plaisir et résignation

« Ce ne sont pas les beuveries et les orgies continuelles […] Les poissons et les mets qu’offre une table luxueuse qui donnent une vie heureuse, mais la raison vigilante qui cherche méticuleusement les choses qu’il faut choisir et celles qu’il faut éviter et qui rejette les vaines opinions grâce auxquelles le plus grand trouble s’empare des âmes » Épicure

Ce qui importe, c’est de trouver la juste mesure dans les plaisirs. Les stoïciens ont finement analysé l’hostilité du monde et la difficulté de vivre. Le principal mode d’accès au bonheur consiste à accepter la véritable situation de l’homme dans le monde sans se nourrir d’illusions. Ce point, ils le partagent avec les épicuriens. Le principal obstacle au bonheur vient de nous-même, de notre peur, notamment de la peur de la mort qui engendre des croyances absurdes. Il faut se garder des jeux de dupe et des tromperies dont on s’encombre. Cependant, si les épicuriens veulent croire en un certain plaisir dans la vie, les stoïciens y renoncent complètement. Croire que la volonté peut tout, croire que nous sommes libres, que nous pouvons comprendre le monde sont des illusions qui nous rendent malheureuses. C’est pourquoi il importe de s’en tenir à une résignation active par laquelle chacun adopte une attitude, non pas de résistance face aux forces de la nature (ambition vaine) mais d’acceptation. Marc-Aurèle (Stoïcien) donne des exemples de conduite de vie : « si tu veux te baigner, ne t’offusque pas d’être éclaboussé par ceux qui jouent autour de toi ou chahuté, mais maintient ta volonté dans la direction que tu t’es donnée et ne cède pas à la colère qui n’a aucun sens. »

II – La sagesse

1) Le pessimisme de Pascal : la conscience du drame de l’existence.

Thème : quelle relation l’homme entretient-il avec le temps ?
Thèse : L’homme ne vit jamais dans le présent, il espère toujours de vivre (heureux) et