Le bonheur
La nature humaine est par essence concupiscente, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que la conception hédoniste ait fait reposer le bonheur dans la jouissance. En effet, si l'on considère que le bonheur est un état durable de joie et/ou de plaisir, le faire reposer dans la satisfaction de tous les désirs le condamne à un morcellement infini, le bonheur n'étant plus composé que d'instants successifs de «bonheur» mis bout à bout. Le bonheur ne serait-il donc que la somme de tous les instants de «bonheur»? Il y a bien là illusion. Et sans doute est-ce la raison pour laquelle l'eudémonisme, contrairement à l'hédonisme, a préféré lier le bonheur à la vertu, à la vie