Le choix du romancier, quandil crée des personnages, consiste-t-elle à imiter le réel?

598 mots 3 pages
Littérature française

Je me trouvais, ni malgré moi ni par hasard, mêlé à un assez grand nombre de collègues voilà maintenant quelques jours. Comme c’est toujours le cas en pareilles occasions, ils discutaient de leurs étudiants respectifs. Certains se plaignaient de leur manque d’enthousiasme, d’autres, de leur bêtise, d’autres encore, de leur incapacité à aligner deux mots en une pensée cohérente. L’un en particulier s’acharnait à expliquer à qui voulait bien l’entendre combien les textes qu’il lisait étaient bien peu publiables. Publiables! Au bout de quelques minutes, n’en pouvant plus, je me suis éloigné. Réaction qui témoigne sans doute d’un grand courage… ou d’une profonde désillusion.

J’aurais, bien entendu, pu m’acharner à mon tour à démontrer que bien peu de textes en général méritent la publication. Je ne vois pas en quoi les textes des étudiants devraient échapper à la règle. Parce qu’il étudient en lettres, ils devraient tous s’appeler Rimbaud ou Nelligan et pondre sur commande chef-d’œuvre sur chef-d’œuvre? Allons! Combien d’articles lisons-nous tous les jours en nous demandant comment ils ont bien pu se retrouver dans un journal, respecté ou non? Pour ma part, je suis au contraire souvent soufflé par la qualité dont sont capables mes étudiants. Bien sûr, et comme tout le monde, ils tendent à penser que le premier jet est le meilleur, le plus spontané et, par conséquent, le plus vrai. Peut-être, mais toute vérité n’est pas bonne à dire, n’est-ce pas? À la rigueur, encore faut-il bien l’enrober. Et une fois qu’ils comprennent l’utilité de travailler et de retravailler son texte – cent fois sur le métier –, ils voient bien qu’ils arrivent à mieux et que, miracle des miracles! c’est meilleur… bien meilleur. À quoi sert-il de se lamenter, de déchirer sa chemise et, essentiellement, de se livrer à la pire des médisances quand il suffit de leur montrer?

J’entends déjà les objections… on me les a déjà faites plus de fois que je ne saurais compter :

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