Le Clézio, un humaniste des temps modernes Hier, j’ai eu la chance d’assister à l’interview de Jean Marie Gustave Le
Clézio réalisée par Bernard Pivot dans le cadre de son émission
« Apostrophe » sur le nouveau livre du célèbre écrivain : Le Désert.
Souvenez-vous, il y a 17 ans, il publie son premier livre intitulé Le Procès
Verbal en 1963 qui lui valut le prix Renaudot. Considéré comme le meilleur écrivain de sa génération, il a depuis écrit 14 livres traduits dans le monde entier.
Durant cette interview, il parle de son nouvel ouvrage, mais aussi il se livre sur le monde qui nous entoure et sur la littérature en général.

Le Roman
Ma el Ainine, un personnage réel
Bernard Pivot débute son interview en interrogeant l’auteur sur son inspiration qui l’a guidé pour la première histoire (celle qui se déroule entre 1909 et 1912). L’auteur répond qu’il était fasciné par un homme, un cheikh de
Mauritanie, du nom de Ma el Ainine qui fut l’un des derniers nomades en lutte contre les français en pleine colonisation du Maghreb et de l’Afrique.
Plus loin dans l’interview, l’auteur évoquera la magie de la rencontre entre ce personnage et « l’aveugle » qui pense que seul Ma el Ainine a le pouvoir de lui rendre la vue. Il le suivra alors dans son voyage pour la terre sainte. Ma el
Ainine lui rendra la vue grâce à ses « pouvoirs », peu de temps avant que tout deux ne perdent la vie lors de l’embuscade des troupes françaises.

Lalla et la quête de la liberté Le journaliste évoque ensuite l’histoire de Lalla Hawa, qui se déroule durant les années 1970, avec un épisode assez marquant puisque après avoir refusé de se marier, elle décide de fuir dans le désert avec son ami le berger muet, mais elle ne poursuit pas sa marche. Pourquoi n’a t-elle pas rebrousser chemin, interroge Bernard Pivot. L’auteur répond que si Lalla ne va pas jusqu’au bout du désert c’est parce que c’est un voyage trop dur auquel elle ne s’est pas préparée : « Le désert est un lieu infini de vide et de
chaleur