Au niveau du concept, le contexte est ce qui donne sens. Un événement n’est compréhensible que s’il est situé dans l’environnement dans lequel il se produit. Pour que la signification d’un phénomène soit compréhensible, il peut être utile de faire une analyse de contexte (par opposition à une analyse de contenu). Pourtant, la création d’un contexte n’appartient pas à une seule personne, mais bien à l’émetteur d’un message et au destinataire, qui chacun apportent leurs propres expériences et forment la moitié de la coévolution. Lorsqu’on parle de contexte, on peut parler de frontière ; « filtre qui à la fois refoule et laisse passer ».Il peut être vu comme clé de lecture d’une situation, c’est donc lui qui permet de savoir comment il convient de se comporter, d’être en relation dans un contexte particulier (ex : contexte thérapeutique, contexte de consultation pédagogique, …).
Au niveau du repère, on peut rencontrer différentes situations de contexte. Premièrement, dans une situation où les frontières ne sont pas claires, il peut y avoir une confusion de contexte. Ne pas être au clair sur les frontières du système envisagé entretient non seulement le flou, mais empêche la construction d’un sens cohérent. Pour éviter cela, une carte de contexte pourrait être très utile afin de rendre visible les différents acteurs concernés. Puis, deuxièmement, dans une situation où les frontières sont claires, mais qu’il y a quand-même confusion de contexte. Ici, il y a conflit entre le contexte de référence pour le système client et le système social dans lequel ils vivent. Il y a donc deux cultures différentes et il faut essayer de différencier sans séparer, c’est-à-dire favoriser la coexistence avec toutes leurs particularités. . Et finalement, il y a encore le glissement et les désaccords sur la définition du contexte. Dans cette situation, le client et le travailleur social ne sont pas engagés dans la même histoire et chacun se croit dans un contexte différent. C’est le