Le droit s'oppose-t-il à la force ?
Mais le plus souvent, nous oublions que nos droits les plus naturels sont protégés par ces mêmes lois qui nous contraignent à des devoirs.
Nous avons également tendance à oublier le temps qu'il nous aura fallu pour acquérir ces droits, que nous soyons femmes, hommes, noirs ou blancs. Aujourd'hui encore, dans certains pays du globe, les droits auxquels chaque homme devrait avoir droit sont bafoués.
Nous sommes donc en mesure de nous demander si le droit s'oppose à la force, ce dont tout gouvernement tente de nous persuader.
Pourtant, nous l'avons dit, nous ne sommes pas toujours libres de nos actes, car il y a toujours plus puissant que nous.
Mais au fond, que sont le droit et les rapports de forces ? Que nous vivions dans des rapports de force veut-il dire que la force est à l'origine du droit ? Au contraire, le droit réussit-il à s'opposer à la force ? Finalement, le droits des citoyens ne sont-ils garantis qu'à condition que le droit compose avec la force ?
Avant toute chose, il faut distinguer les droits naturels des droits positifs. Ces premiers, aussi appelés droits naturels, sont l'ensemble des règles non-écrites prenant en considération la nature humaine. Ce sont des droits que tout homme est en mesure de revendiquer, du fait de son appartenance à l'espèce humaine, comme par exemple, le droit au respect. Les droits positifs, quand à eux, sont des règles juridiques en vigueur dans un État à une époque donnée. Selon les théoriciens, les règles de droit ne sont pas issues de la nature ou de Dieu, mais des hommes eux-mêmes, ou de leur activités, et le droit positif est donc un droit vivant.
La force est un recours à la contrainte pour faire respecter un pouvoir illégitime. Cette conception fait reposer