Le désir-autrui
A. Le désir
I situation du problème
Texte de Gorgias : débat entre Socrate et Calliclès. Opposition des thèses sur la vie heureuse. Accent mis sur l'objet du désir le bonheur réside dans la satisfaction du désir. C'est la sagesse qui résulte (consiste) en l'extinction du désir en tant qu'il marque notre finitude. (ascétisme, modération des désirs ≠ dérégulation des désirs, démesure et malheur). Le bonheur est dans l'avoir. Accent mis sur le désir : il est la marque de notre humanité caractérisée par l'aspiration à faire toujours plus. Le plaisir de l'existence est celui d'éprouver notre capacité à se projeter sans cesse dans un futur différent. (désir comme essence de l'homme, la démesure est jouissance de son pouvoir). Le bonheur est dans l'être.
Désir : sensation résultant de l'obtention d'un objet qui sera la source d'une satisfaction. (activité du sujet).
Besoin : accent mis sur le manque, la nécessité, le déséquilibre (sensation subie). Volonté : affirmation du sujet
Mais frontière fluctuante entre désir et besoin, superflu et nécessaire. Ce qui est désir pour l'un va être besoin pour l'autre, le besoin se transforme souvent en désir.
III. Le désir comme manque
Désir et souffrance : Aristophane : le Banquet
Mythe de l'âge d'or perdu, le désir comme expression d'un « paradis perdu » Le désir naît d'une nostalgie, il est recherche d'un objet perdu. Le désir est moteur de l'existence : il faut combler le désir pour procéder à des tâches civilisationnelles. La réunion des hommes permet l'apaisement et la survie. Le désir est un danger pour la vie : les hommes oublient tout et poursuivent l'objet de leur désir tant qu'ils ne l'ont pas atteint, mettant en question leur existence. La sexualité est un substitut du véritable objet du désir, elle permet un apaisement temporaire et la survie de l'espèce. L'objet du désir est à jamais inaccessible.
Epicure :