La notion de désir a toujours été considéré par la philosophie classique comme contradictoire et ambiguë . Chez de nombreux philosophes le désir est considéré comme source de malheur . C'est pourquoi Spinoza dénonce cette conception négative du désir et va redonné toutes sa place au désir puis lui accordé une valeur positive , le désir est au contraire un principe de vie . L'homme est un être de désir mais est-ce vraiment la cause de son malheur ? Spinoza défend l'idée que le désir est l'essence de l'homme .
Nous verrons dans un premier temps la revalorisation relative du désir puis les limites du désir .

Pour Spinoza, toute chose qui existe « réellement et absolument » fait l'effort de persévérer dans son être. En effet Spinoza définit avant tout la notion du « conatus » . Le terme conatus du latin conatus « effort » , « tendance » « poussé vers » est selon Spinoza un effort pour « persévérer dans l'être » qui peut prendre la forme de l'appétit et du désir (lorsqu'il est accompagné de conscience ) et qui définit l'essence ( la nature véritable) de toute chose : « Toute chose s'efforce – autant qu'il est en son pouvoir – de persévérer dans son être. L'effort par lequel toute chose s'efforce de persévérer dans son être n'est rien d'autre que l'essence actuelle de cette chose . » (ligne 1 à 3 ) .
A la suite du texte il va préciser les différents types d'efforts . Si l'effort ne concerne que l'âme alors c'est la notion de volonté c'est-à-dire avoir de la persévérance dans ces choix de vie et de la fermeté dans c'est décision , la volonté est valorisé et valorise donc indirectement l'essence de l'homme. Cependant il ne faut pas confondre volonté et le désir . En effet le désir est un penchant vers un objet qui comblerait immédiatement le désir et nous donnerait une satisfaction alors que la volonté suppose la mise en œuvre d'une intelligence c'est-à-dire élaborer un plan ou réfléchir à plusieurs moyens pour réussir à atteindre un objectif : «