Le jardinage
Rien ne va plus sur le marché des produits de jardin. Météo capricieuse, baisse des ventes des végétaux, concurrence des loisirs numériques et des voyages, perte de la génération des jardiniers experts, développement des marques de distributeurs (MDD)... Mis bout à bout, tous ces facteurs entraînent une dévaluation importante du marché. En 2006, les ventes de terreaux, engrais et produits phytosanitaires ont reculé de 2,5 % en valeur et de 3 % en volume. « Après avoir vécu une période dorée, dopée par les 35 heures, le passage à l'euro et l'augmentation du nombre de maisons individuelles, le marché est arrivé à maturité. La baisse enregistrée l'an passé est due à cette somme de facteurs défavorables », commente Paul-Henri de Quatrebarbes, analyste responsable du marché jardin chez GfK. En effet, selon certains professionnels du secteur, le marché n'a baissé, depuis quatre ans, que de 1 % en valeur et de 7 % en volume. Bernard Corradi, directeur commercial de Biolandes, rajoute « Nous assistons, depuis plusieurs années, à une minéralisation du jardin. Les consommateurs préfèrent acheter une fontaine ou une belle terrasse plutôt que des plantes, qui demandent davantage d'entretien. Parallèlement, les MDD génèrent une spirale des prix vers le bas. Le consommateur est alors complètement perdu. Dans le domaine des terreaux, par exemple, il n'existe pas de repères visuels qui permettent de juger de la qualité du produit. Le consommateur a donc du mal à faire la différence entre un terreau à 1 E et un autre à 10 E. »
Face à cette situation, les fabricants revoient leur copie et construisent de nouvelles stratégies de développement. Premier levier de croissance : travailler directement sur la valeur ajoutée des produits. Si certains optent pour la praticité, en apposant des poignées aux sacs de terreau, des ouvertures refermables sur les engrais ou encore des bouchons doseur sécurisés