Le juge et le principe de légalité
Le juge et le principe de légalité
Le juge et le principe de légalité entretiennent des rapports disons complexes qui les lient d'une certaine façon l'un à l'autre. On peut définir le principe de légalité comme signifiant que l'administration est soumise au droit. En effet comme l'explique Jacqueline Morand-Devillier dans son ouvrage Droit administratif « la soumission de l'administration au droit est une garantie des citoyens contre l'arbitraire, l'incohérence ou l'inefficacité de l'action administrative ». Le droit est hiérarchisé, certaine norme ont une valeur plus importante que d'autres. La Constitution est le texte sacré qui est situé en haut de l'échelle des normes juridictionnelles. Vient par la suite la loi et les règlements.
On estime que ce « bloc » de légalité est un ensemble vivant qui évolue sans cesse afin de s'adapter aux réalités sociales et aux aspirations de la conscience collective. On considère que le juge va être le garant de cette légalité des normes juridictionnelles, il va faire le lien entre l'administration et le citoyen. Le juge va t-être le porte drapeau de ce principe de légalité si cher à notre république.
Par conséquent, nous allons pouvoir nous pencher sur la question de savoir « Quel est le rapport qu'entretient le juge avec ce principe de légalité si important dans notre république ? ».
Pour cela, nous verrons dans un premier temps que le juge est le garant d'un équilibre précieux entre les normes constitutionnelles et les normes internationales (I) puis nous nous attacherons à voir que le droit communautaire est une source de conflit entre les différentes juridictions (II).
I- Le juge, garant d'un équilibre entre les normes constitutionnelles et les normes internationales
Dans cette partie nous verrons tout d'abord que le juge administratif est le défenseur d'un droit interne autonome (A) et que par ailleurs on constate que le juge judiciaire et administratif se partage la compétence en matière de