Le mensonge
On peut mentir par orgueil, par honte ou simplement pour se protéger. Parce que la réalité ne lui plaît pas, le menteur cherche à la modifier, et pour ces raisons le mensonge est souvent interprété comme un défaut ou une trahison. En général, les menteurs sont assez mal vu, voir rejeté par les autres parce qu'ils cachent ou déforment la vérité. Pourtant certaine personnes mentent pour préserver quelqu'un. Dans ce cas, peut-on vraiment parler d'une mauvaise action ? C'est en tout cas ce qu'affirme Leiris lorsqu'il dit « Il faut mentir lorsque qu'il n'y a que du mal à attendre de l'aveu d'une vérité », en d'autres termes, que toute vérité n'est pas bonne à dire. Malgré cela, le choix est difficile entre : mentir au risque d'être découvert et de se faire mépriser, ou simplement dire toujours toute la vérité, aussi terrible soit-elle, sans se préoccuper des répercutions que cela peut engendrer.
Ce choix décisif peut souvent provoquer des regrets, et il est en général très pénible de trouver une alternative à peu près adéquate.
Alors que faire ? Faut-il être plutôt honnête ou trompeur ?
C'est ce à quoi nous allons tenter de répondre, en commençant par deux arguments pour, puis deux contre.
Tout d'abord, il ne faut pas oublier que le mensonge est une forme de défense qui, en de fâcheuses circonstances, peut s'avérer très utile, voir salutaire. A quoi bon dire la vérité si on sait qu'elle sera malheureuse pour la personne qui l'apprendra ? Il n'y a absolument aucun intérêt d'être honnête, si le seul résultat obtenu sera une personne malheureuse sur la conscience. Le mensonge n'est pas qu'une forme de vice, il peut aussi être d'une aide précieuse, parce que la vérité n'est pas toujours aussi belle que l'on s'imagine.
Ensuite, il est tout à fait possible de vivre en sachant que l'on a menti, moins en sachant qu'on a gâché la vie d'une autre en lui